Jérôme Brochot est sans contexte un talent bourguignon précieux. Sa cuisine d’auteur, étoilée et inventive, tient aussi les promesses de la gastronomie française quand elle rime avec raffinement et tradition.

De sa jeunesse à Autun, Jérôme Brochot retient l’hospitalité familiale qui l’amène à assister régulièrement sa mère en cuisine. L’aide qu’il lui apporte, autour de produits du jardin ou issus de l’élevage charolais familial, le pousse à rejoindre les bancs du Lycée hôtelier de Paray-le-Monial. Ses trois années en cuisine, complétées par un passage de spécialisation en pâtisserie dans une boutique mercuréenne, font naître en lui «ce goût pour l’animation» qui attache tous les grands chefs à leur cuisine.

LA SOIF D’APPRENDRE
À vingt ans à peine, il enchaîne les collaborations marquantes : d’abord Arnay-le-Duc chez Camille, puis une année aux côtés de Bernard Loiseau à Saulieu, dont il conserve l’amour des bons produits et le grand sens de la communication, avant de rejoindre l’ancestrale Maison Lameloise à Chagny. Une fois la parenthèse militaire obligatoire refermée, le projet rêvé se précise : «ouvrir son propre restaurant». Pour y parvenir, Jérôme Brochot parfait ses connaissances en gestion d’abord, comme second ensuite dans un restaurant traditionnel à Thoissey et au Saint Louis à Autun. Il achève en beauté un apprentissage, qu’il a souhaité diversifié, avec trois stages de perfectionnement chez Ducasse, Blanc et Loiseau.

LE PROJET RÊVÉ COURONNÉ PAR UNE ÉTOILE
En novembre 1999, enrichi d’expériences auprès de chefs admirés et avec le soutien de son épouse, il reprend Le France, hôtel-restaurant à Montceau-les-Mines. En 2005, l’étoile au Guide Michelin vient récompenser l’art et le travail de Jérôme. Les années suivantes sont placées sous le signe des rencontres à travers l’association avec Fabrice Luchini et de l’innovation quand le restaurant gastronomique propose en plus le midi une formule bistrot. Un principe pour Jérôme Brochot, chef au service des saveurs oubliées et proches de la Nature, car «c’est le goût du produit qui importe». Une vision de la cuisine qui l’amène à changer la carte selon les saisons, en travaillant avec des producteurs régionaux, devenus avec le temps des partenaires dont il est sûr. Une carte et des plats souvent créés à partir du produit, dans l’immédiateté, selon une idée, un mode de cuisson ou un accord nouveau :

«Je reviens beaucoup à ce que l’on m’a appris à l’époque : maîtriser la cuisson, les assaisonnements et la présentation, mais associer les aliments instinctivement».

De ces inspirations sont nés, entre autres, le bœuf confit – entrée surprenante, mariné selon un savoir-faire japonais et tendrement associé au comté, pour une saveur inoubliable – et le sorbet au foin, révélation gustative, subtil déclencheur de souvenirs.

Un chef créatif à la recherche de nouvelles saveurs, resté fidèle aux principes et à la tradition de la cuisine gastronomique où les produits priment et le talent se place à leur service.
A

Jérôme Brochot - Le France
Jérôme Brochot - Le France
© Arnaud Dauphin
Jérôme Brochot - Le France
Jérôme Brochot - Le France
© Arnaud Dauphin
Jérôme Brochot - Le France
© Arnaud Dauphin

« MON RÊVE SERAIT DE N’AVOIR NI MENU, NI CARTE ET DE CRÉER DANS L’INSTANT SELON MON INSPIRATION. DANS UN LIEU OÙ CHEF ET PUBLIC EXPÉRIMENTERAIENT DE NOUVELLES PROPOSITIONS CULINAIRES.« 

CHEF SI VOUS ETIEZ…

Un plat : souvenir marquant d’un gibier en Pithiviers servie au George V

Un saveur : La vanille. Pour l’Ile de la Réunion où j’aurais pu vivre et travailler

Un plaisir : La musique

Un livre : Le pape des escargots, Devincenot

Un ingrédient : pour cette saison, l’asperge façon Bernard Loiseau

« Conserve sa passion e l’envie de la partager »

Repris en 1999, Le France, hôtel-restaurant du centre-ville de Montceau-les-Mines, idéalement situé à 40 minutes de Lyon et 1h30 de Paris grâce à l’axe ferroviaire, connaît de grands changements avec à sa tête Jérôme Brochot, chef novateur et passionné. Il modernise l’hôtel et étend ses cuisines, s’offrant un bel espace de création ouvert par une baie vitrée sur la salle du bistrot. Un lieu accueillant où Jérôme prodigue conseils et cours de cuisine les samedis matins, après avoir parcouru le marché avec ses apprentis d’un jour. Une deuxième salle est réservée à la gastronomie, dans une ambiance différente et tout aussi charmante car chaleureuse et luxueuse à la fois. La décoration est subtilement pensée et personnalisée par des sculptures ornant les table et rappelant le totem inaugural, signé d’un proche du chef, l’artiste Jipécé. Dans ce cadre agréable où l’accueil est soigné, c’est une véritable expérience culinaire et sensorielle que vous livrent Jérôme et Maria Brochot.

Jérôme Brochot - Le France
© Arnaud Dauphin
Jérôme Brochot - Le France
© Arnaud Dauphin

LES COUPS DE COEURS DE MARIA BROCHOT SOMMELIRE

Mercurey Blanc

Domaine devillard

Givry Rouge

Domaine Ragot, Clos jus

Rully Blanc, Les margotés

Domaine Dureuil-Janthial




Boisé, parfaitement équilibré et bonne longueur en bouche Belle expression aromatique du pinot autour d’une bouche aux fruits démonstratifs et aux tanins enrobés Minéral, jolie bouche en terme d’équilibre dans un style épuré et fin