Chefs anglais étoilés par le guide Michelin

Après plusieurs semaines de rumeurs, le guide Michelin présentait, ce lundi 24 février 2014, à un parterre de journalistes, de blogueurs et de critiques gastronomiques son nouveau cru 2014.

Claire Dorland Clauzel, membre du comité exécutif en charges des cartes & guides, ouvre le bal en expliquant que cette année sera placée sous le signe de la relève et de la transmission. Ce qui est le cas puisque dans les 57 nouveaux restaurant une étoile, 7 chefs ont moins de 30 ans. On retiendra notamment le jeune Oscar Garcia, chef du restaurant La Table d’Uzès (30), benjamin des lauréats à seulement 25 ans.

La cérémonie continue ensuite avec l’annonce tant attendue des lauréats par l’américain Michael Ellis, directeur général du Guide Michelin. Mais avant tout de chose rappelons que la France est le pays le plus titré au monde avec 610 tables étoilées dont 61 récompensées lors de cette 28ème édition.

Et on commence par les « une étoile » avec une razzia de la part des chefs parisiens. Parmi ceux que l’on attendait, Bertrand Grébaut, du très people restaurant Septime où s’est rendu il y a quelques mois la chanteuse américaine Beyoncé, mais aussi Toru Okuda (Restaurant Okuda), Takuya Watanabe (Jin, Paris 1er) ou encore Takayuki Honjo (Es, Paris 7ème) qui mettent en exergue une cuisine aux accents franco-japonais exécutée avec une grande justesse. Belle surprise aussi pour Florent Ladeyn (L’Auberge du Vert Mont) et Stéphanie Le Quellec (Restaurant la Scène, Hôtel Prince de Galles), ex-candidats de Top Chef qui décrochent eux aussi leur première étoile.

Six chefs ont quant eux grimpé un peu plus l’échelle en ajoutant à leur palmarès une seconde étoile. Pour certains, on reste sur des valeurs sûres, une cuisine classique et parfaitement exécutée auprès des chefs Dimitri Droisneau (La Villa Madie à Cassis) et Olivier Nasti (Le Chambard à Kaysersberg). Parmi la nouvelle génération en marge, on soulignera les récompenses d’Akrame Benallal (Akrame, Paris 16ème), ex de chez Pierre Gagnaire et Ferran Adria, ainsi que le chef du restaurant Le Kintessence à Courchevel, Nicolas Sale. A noter, le restaurant du chef Stephano D’Onghia, Il Cortile, premier restaurant italien à obtenir deux étoiles. Et puis, on retiendra également la seconde étoile d’Arnaud Faye (La Table du Connétable à Chantilly), qui est pour la deuxième année consécutive récompensé après seulement 17 mois d’ouverture.

Enfin, seul en piste, Arnaud Lallement décroche sa troisième étoile à L’Assiette Champenoise (Reims) pour rentrer définitivement dans l’histoire de la gastronomie française. Dans cette nouvelle édition qui paraitra le 28 février prochain en librairie, le guide ne tarit pas d’éloges sur le trentenaire. A la page 1483, la critique ne pouvait pas être meilleure :

« A quoi reconnait-on un bon cuisinier ? Au caractère de ses recettes, à sa capacité à apprivoiser même la simplicité, et bien sûr à révéler les saveurs… Ces qualités, Arnaud Lallement les possède toutes. Sans artifice, ses assiettes, rehaussées notamment de sauces magnifiques, réservent des émotions rares ! Le tout dans un cadre chic et moderne des plus agréables.  => Langoustine royale et nage réduite. Homard bleu, hommage à mon papa. Framboise. »