Situé au 5 de la rue Louis Codet (Paris 07) comme son nom l’indique, Le Cinq Codet est un établissement qui fait partie de ces adresses confidentielles de la capitale. Et pour cause, si l’on ne connait pas la rue, pas moyen de le trouver !

Le CInq Codet offre le confort d'un restaurant confidentiel à l’abri des regards_© Le Cinq Codet

Le CInq Codet offre le confort d’un restaurant confidentiel à l’abri des regards_© Le Cinq Codet

Seulement voilà, une fois franchi le pas de la porte, on ne le regrette pas. Composé de 68 chambres et suites confortables et contemporaines (5 étoiles), d’un spa, d’un bar et d’un restaurant, le Cinq Codet séduit par son élégance et son atmosphère apaisante.

Racheté par les propriétaires de l’hôtel Burgundy (Paris 01), cet immeuble au style industriel est en fait un ancien central de France Télécom. Il paraitrait même que certaines lignes téléphoniques relient encore Matignon et l’Elysée. Pour le transformer, il aura fallu deux années de travaux ainsi que les idées du designer et architecte Jean-Philippe Nuel, spécialiste de l’aménagement hôtelier et déjà à la tête de beaux projets tel que l’hôtel Dieu à Marseille. Fréquenté par des touristes du monde entier, la touche Arty de l’hôtel à tout de suite séduit les voyageurs de passage.

Elégantes et contemporaines, les 68 chambres et suites de l'hôtel ont été réalisée par l'architecte Jean-Philippe Nuel_© Le Cinq Codet

Élégantes et contemporaines, les 68 chambres et suites de l’hôtel ont été réalisées par l’architecte Jean-Philippe Nuel_© Le Cinq Codet

Pendant que les touristes font le tour du musée Rodin ou des Invalides, les parisiens viennent eux aussi fuir le rythme de la ville le temps d’un repas simple et décontracté. Dans l’ambiance d’un appartement de collectionneur, le chef Ricardo Lucio compose au rythme de ses envies. Loin d’être prétentieuse, sa cuisine sublime des produits de tous les jours qu’il assaisonne à point et marie avec habileté. Bien que pour l’instant peu connu dans le gastrocosme parisien, ce chef, d’origine portugaise a parcouru de nombreuses maisons à commencer par l’Hôtel Fortalezo do Guincho aux côtés du chef Antoine Westerman***, mais aussi le restaurant espagnol Eleven du chef Joachim Korper**. Il quitte ensuite la péninsule ibérique avec la volonté de découvrir un autre continent l’Australie. Au final, c’est en France qu’il finira par accoster et plus précisément à Metz où il restera quelques mois dans un restaurant étoilé. « A l’époque, je suis venu en France car on m’avait dit que ce serait un tremplin pour ensuite pouvoir partir en Australie. Aujourd’hui, je suis toujours là », nous confie-t-il. Du nord est, il partira à l’extrême sud en Corse, pour ensuite faire une saison au ski, aux Airelles** chez Pierre Gagnaire. Enfin, dernière étape de ce tour de France avant de monter dans la capitale, Valence. Là-bas, il fera ses armes auprès d’Anne-Sophie Pic (la Maison Pic***) et du chef Baptiste Poinot (restaurant Flaveurs*).

Ricardo Lucio, chef du restaurant le Cinq Codet expérimente la

Ricardo Lucio, chef du restaurant le Cinq Codet expérimente la « Show Kitchen », une pièce dans laquelle il est possible de faire des démonstrations_© Le Cinq Codet

Dans l’assiette, les légumes sont bien taillés, les crustacés justes snackés et la viande bien assaisonnée, on n’en demandait pas plus ! Ce midi-là, le repas débute par une terrine de foie gras « maison », dés de pommes et sa compotée d’oignons doux aux épices. On aime le côté frais et anisé qui tranche avec l’onctuosité du foie gras (pas trop gras). Avec le second amuse-bouche, le chef joue sur les textures avec un saumon basse température, persil et sa gelée de betterave au café. On n’aurait pas dit non à une petite lichette de croquant ! Plat d’automne par excellence, difficile de ne pas craquer pour le velouté de potimarron, garni de morceaux de châtaignes et de légumes de saison croquants. Résultat, les assiettes vides parlent d’elles-mêmes. On poursuit ensuite avec des Saint-jacques juste poêlées accompagnées d’un crémeux de Butternut et d’une émulsion très parfumée de lavande et de citron confit. Enfin, on termine par une panacotta aux épices, recouverte d’un coulis de caramel au beurre salé, pour la petite touche de gourmandise.

Velouté de potimarron, morceaux de châtaignes et légumes croquants_© Clémence Rouyer

Velouté de potimarron, morceaux de châtaignes et légumes croquants_© Clémence Rouyer

 

Saint-jacques, crémeux de Butternut émulsion lavande et citron confit_© Clémence Rouyer

Saint-jacques, crémeux de Butternut émulsion lavande et citron confit_© Clémence Rouyer

 

Panacotta aux épices, caramel au beurre salé_© Clémence Rouyer

Panacotta aux épices, caramel au beurre salé_© Clémence Rouyer

Simple et sans-chichis, cette adresse pourrait bien devenir le point de ralliement des habitants et hommes d’affaires du quartier à une condition, qu’ils en connaissent l’existence !

Le petit plus : Si l’hiver on profite du confort et de la chaleur du restaurant et du bar, dès l’arrivée des beaux jours, le patio s’ouvre et offre une terrasse en plein cœur de la capitale.

Hôtel-Restaurant Le Cinq Codet*****

5 rue Louis Codet

75 007 Paris

Horaires d’ouverture :

Du lundi au dimanche pour le déjeuner (12h30 – 14h30) et pour le dîner (19h30 – 22h30)

Menu déjeuner (du lundi au vendredi, de 12h à 15h)

Entrée/Plat ou Plat/Dessert : 35 €

Entrée/Plat/Dessert : 42€