Après deux années de travail, de compétition et d’efforts, cinq primeurs ont réussi à décrocher le titre de Meilleur Ouvrier de France après une épreuve de plus de cinq heures au Salon de l’Agriculture à Paris, le 28 février dernier.

Alors qu’ils étaient 24 candidats à se lancer dans cette aventure, seul 14 d’entre eux ont réussi à se qualifier pour la phase finale de cette seconde édition. Après un entretien oral à huit clos avec un jury composé de professionnels et de journalistes pour tester leur connaissance et leur avis sur leur filière, les participants ont eu cinq heures pour proposer un étalage répondant aux exigences du consommateur de 2050. Pour cela, ils ont dû sélectionner et théâtraliser un minimum de 45 fruits et légumes différents capables de tenir sur un étal de 1*3 mètres, dénicher les contenants, accessoires, emballages et mobilier qui composeront l’étal de demain tout en imaginant le cadre réglementaire de la commercialisation des fruits et légumes dans 33 ans. En complément de leur œuvre, ils ont également dû justifier leur choix dans un dossier expliquant leur parti-pris.

A l’issu des épreuves, cinq finalistes sont sortis du lot et on décrocher le précieux col bleu-blanc-rouge. Parmi eux, Catherine Botti de Chambéry, première primeur a avoir proposé des paniers de fruits et légumes dans sa région. Venu de Suisse, Johann Favre a pris cette compétition comme une véritable montée d’adrénaline ponctuée de doutes et d’efforts à différents stades du concours. Situé dans la commune de Champagne au Mont D’Or, Laurent Benakila exerce son métier depuis 1991. Fier de ce dernier, il espère faire grandir sa profession, trop souvent malmenée. Quatrième génération d’une famille de primeur, Jérôme Durquet (Anglet) a troqué les bancs de l’école de commerce pour livrer en juste quantité, des légumes aux restaurateurs de sa région. Enfin, dernier lauréat, Maxime Lafranceschina (Seyssinet) ressort vainqueur après une première tentative en 2011. Fier d’appartenir à cette nouvelle famille des MOF, il compte bien sûr faire découvrir de nouveaux produits à ses clients.

Avec près de 14 600 primeurs en France, le métier devrait continuer à être en plein expansion. En plus de savoir sélectionner, affiner et valoriser, le primeur doit aussi savoir informer et conseiller son interlocuteur. Un métier complet donc, qui valorise les richesses de nos terres.

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