Alexandre Cammas Fooding
Précurseur du mouvement Fooding et co-fondateur du guide éponyme, le journaliste et critique gastronomique, Alexandre Cammas, bouscule les codes du bon et du bien manger et il veut que ça se sache ! Matinal, c’est dans un bistrot à quelques mètres de son bureau, dans le 11ème arrondissement, qu’il nous reçoit.

Interview complète à retrouver dans le N°7 de votre magazine Arts & Gastronomie actuellement en kiosque. Rubrique : dossier spécial « les enfants terribles de la gastronomie », p 19 à 39.  

L’interview « Coin de Table » d’Alexandre Cammas

Quel est le dernier restaurant dans lequel vous êtes allé manger ?

Miles à Bordeaux, il y a deux jours. C’était génial.

A la maison, qui cuisine ?

C’est ma femme. Elle cuisine très bien.

Quel est votre plat préféré ?

Mes madeleines à moi sont toutes chez ma mère. Des tomates farcies au poulet-frites, je me régale !

Ce qu’on ne vous fera jamais avaler ?

Avec Pierre Hermé, on était en Islande. Une personne est arrivée avec un aileron de phoque rance, une tradition des vikings pour conserver les aliments. Pierre Hermé a goûté devant moi, j’ai vu sa tête, il a tout recraché. Je sais que ça, je ne le mangerais jamais.

Vous avez bien une recette d’enfance ou de grand-mère à nous partager ?

Celle qui remporte l’unanimité avec les enfants, une sole meunière sans beurre. Il suffit d’éplucher quelques soles, de les rouler dans la farine et de les faire revenir de chaque côté dans une poêle avec un peu d’huile. Servi avec des pommes de terre vapeurs écrasées, je récolte un 10/10 à chaque fois.

Votre idole étant plus jeune ?

Yannick Noah.

Plutôt sucré ou salé ?

Plutôt salé. Côté sucré, je ne suis pas tellement dessert de cuisinier, je suis plus gâteaux, tartes, etc. C’est peut-être pour ça qu’Alexandre Gauthier m’a mis une claque lorsque je suis allé dîner à la Grenouillère.

Un coup de gueule ?

Un excès de certitude des gens qui fait que lorsque l’on parle de la France c’est impossible de s’entendre puisque tout le monde est sûr qu’elle est autre chose que ce qu’elle est.

A midi, je déjeune dans le quartier (Paris 11ème), une adresse à me conseiller ?

Le Caffè dei Cioppi (Prix Fooding d’amour Guide 2010), un super italien à 10 minutes à pied. Septime si tu trouves de la place. Et si tu n’as pas le temps, direction Chez Aline pour un sandwich.

Si vous étiez un chef, vous seriez qui ?

Si je pouvais être un chef avec seulement ses qualités, sans les défauts de ses qualités, je dirais Iñaki Aizpitarte (Le Chateaubriand, Paris XIème). C’est vraiment le chef le plus charismatique en ce moment et c’est une personne pour qui j’ai vraiment de l’admiration.

Alexandre Cammas en 5 dates clés

1998                Rencontre avec Jean-François Bizot, fondateur de Nova Mag

2000                Création du Fooding

2004                Rencontre avec Marine Bidaud mon associée

2009                Le Grand Fooding NY – 100 chefs stars parlent de notre évènement au P.S.1 Contemporary Art Center (antenne du MoMa).

2013                 Meilleure vente d’applications dans la catégorie alimentation-boisson. Entrée fracassante dans les meilleures ventes de livres, toutes catégories confondues.