La suivre sur son blog et ses réseaux sociaux, c’est l’assurance de prendre une taille de plus, rien qu’avec les yeux. Agathe, la jolie gourmande qui se cache derrière le blog My Little Recettes passe ses journées à écumer les bonnes adresses parisiennes à la recherche de la crème de la crème de ce qui se fait en matière de pâtisserie. Si ses journées marathon passent en un éclair, cette épicurienne tellement chou a pris le temps de répondre à nos quelques questions bien gonflées… et nous en sommes honorés !

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Née dans une rose… ou plutôt dans un chou ?
Qu’en pensez-vous ? (rires)… Dans une rose bien entendu. J’étais joufflue comme une profiterole et blonde comme une tarte au citron ; un bébé « made in Paris » tout potelé, élevé au meilleur de ce que proposent les marchands de quatre saisons, des artisans des métiers de bouche avec, un peu plus tard, quelques exceptions sucrées made in agroalimentaire comme le Nutella, le Savane, les œufs Kinder…Mon amour pour la pâtisserie et la gastronomie en général s’est déclaré un peu plus tard…

Un souvenir sucré de quand tu étais bout de chou ?
Je ne savais pas encore lire, j’étais en maternelle, et l’on m’offrait déjà mon premier livre de pâtisserie, « La pâtisserie est un jeu d’enfants » de Michel Oliver, chef, fils d’un grand monsieur de la gastronomie, Raymond Oliver. Ce grand chef fut le premier à démocratiser la cuisine à la télévision, et ce bien avant Joël Robuchon. Mais surtout il a défendu la profession de restaurateur et de cuisinier, trop méconnues au début des années 50 (le résumer à la TV c’est vraiment petit).
Son livre, immense ramené à ma modeste taille d’enfant, était le premier du genre, belles illustrations, simplicité, pragmatisme. Le lien avec la pâtisserie était noué. Une discipline que j’aime, dont j’admire les virtuoses et pratique de temps en temps à mon petit niveau de détentrice d’un CAP en candidat libre. Tout cela me conduit petit à petit vers la gastronomie, le bon, le bien fait, le beau, une suite logique à mes centres d’intérêt.

Ton pâtissier chouchou ?
Gaston…Lenôtre ! Le premier à œuvrer pour que les pâtissiers cessent d’être considérés comme des cuisiniers ratés et trouvent leur place à côté des chefs. Chaque pâtissier, chaque maison a sa personnalité, son histoire, c’est ce qui fait tout le charme de cette discipline et justifie le fait de mes pérégrinations permanentes. Si j’avais 50 lignes de plus je vous parlerais bien de…

Tu l’avales en un éclair…
– Le chou vanille, cœur praliné coulant et sauce chocolat gianduja de Julien Alvarez (Hôtel Le Peninsula, Paris)
– Les « chou-chou », chou dans un chou de Ludovic Chaussard (Gâteaux Thoumieux, Paris)
– Les éclairs du génial… Christophe Adam (L’Éclair de Génie, Paris)
– L’éclair baba au rhum de Patrick Pailler (Fauchon, Paris)
– Et… mon propre chou au praliné, ma recette qui rend dingue (rires)

Pour te faire une chou-rprise…
J’A-D-O-R-E LES SURPRISES !!  Savoir tenir sa langue jusqu’au bout (rires). Arriver à réunir mes amis – m’enlever pour une escapade, un week-end, dans une petite maison douillette, un bel hôtel – un pique-nique improvisé dans un lieu insolite à Paris…

Pour te redonner le chou-rire…
Des mots doux (et choux) bien entendu, un repas au restaurant avec ma maman,  une rencontre avec  un chef, un artisan, un producteur passionné, les commentaires de lecteurs sur mon blog qui donnent une réalité à cet univers un peu trop virtuel parfois, m’arrêter devant le Grand Palais, la Tour Eiffel… et réaliser la chance que j’ai de pouvoir les voir tous les jours. Ah j’oubliais, bien entendu avoir beaucoup de sous sur mon compte à la fin du mois pour pouvoir continuer mes escapades gourmandes ! (rires)

Pour la crise de foi(e) : Religieuse ou Saint Honoré ?
Saint Honoré, plus haut dans la hiérarchie qu’une simple religieuse. Il vaut mieux s’adresser au Bon Dieu qu’à ses saints …

Pour l’escapade du week-end : (Paris-)Chantilly ou Paris-Brest ?
Chantilly pour l’hommage à Vatel, le cadre verdoyant et calme, les golfs, les produits locaux, les hôtels et restaurants renommés, et les chevaux, ma toute première passion. Le tout dans le désordre. Deux jours pour Brest et ses environs ce n’est pas suffisant.

La pâtisserie, c’est bête comme chou ?
Claire Heitzler le dit « La pâtisserie n’est pas difficile, juste précise. C’est ce qui la rend simple ». Elle n’est pas bête comme chou elle le devient, ou presque. Elle est devenue plus abordable qu’elle ne l’était, grâce, entre autres, à des chefs comme Pierre Hermé ou Christophe Felder, les premiers à vraiment détailler dans leurs livres, et en images, les tours de mains nécessaires à la réussite des recettes. Les années passant, la vidéo, les tutoriels et internet en général facilitent également l’apprentissage de tous, que l’on soit professionnel ou non. Cependant, ne nous laissons pas berner par les médias, réussir dans ce métier est le résultat de nombreuses années et heures de travail.

En pâtisserie, tu échou-es toujours quand…
Moi échouer ? Vous plaisantez ! (rires). Quand je tente quelque chose de nouveau, ou lorsque je cuisine ailleurs que chez moi, avec du matériel qui ne m’appartient pas.

Une chouette adresse découverte récemment ?
Deux je peux ? Le Corot, restaurant une étoile Michelin des Etangs de Corot, et les cookies de Jean Hwang Carrant.

To chou-hait pour 2016 ?
Que My Little Recettes se développe autant que la pâte à choux à la cuisson : partager toujours plus de talents, produits, lieux avec mes lecteurs, continuer à poser des petites pierres à l’édifice du bon et du bien fait …et avoir un peu de temps pour moi sans ordinateur, sans téléphone, juste avec ceux que j’aime.